2025 marque les 300 ans de sa naissance. Peu connu à son époque, mais très vite et encore aujourd’hui reconnu en Angleterre et aux États-Unis, Jean-Baptiste Greuze a portant été un témoin des débats de son temps, ceux initiés par les philosophes tels que Rousseau ou Diderot, autour de la place de l’enfant dans la société, de son éducation, de sa santé et du refus de la mise en nourrice pour donner plus de responsabilité aux parents et aux mères allaitantes. Toutes ces questions ont été merveilleusement illustrées par le peintre qui a pris comme modèles ses deux filles d’abord, mais aussi les enfants de ses amis ou des enfants inconnus, en provenance de tous milieux, sans oublier leurs mères.

Devant ce qui est à la fois considéré soit comme des portraits d’enfants ou comme des tableaux de l’enfance, on s’interroge sur ce que le peintre a voulu dire ? Et comment au 21^e siècle, notre regard et notre interprétation peuvent nous aider à comprendre les sentiments qui ont agité l’artiste 300 ans plus tôt.

Ces enfants sont beaux et innocents, leurs mères sont jeunes et expressives et la famille est là montrée dans toute son intimité. Greuze nous autorise à vivre cette époque de questionnements, alors que nous avons trouvé depuis beaucoup de réponses sur le bien-être de l’enfant.

Greuze a peut-être été l’un des artisans de la prise de conscience que l’enfant est un être comme un autre et que c’est à l’adulte de faire en sorte qu’il vive le mieux possible avant de devenir adulte à son tour.

« Jean-Baptiste Greuze, l’enfance en lumière » au Musée du Petit Palais jusqu’au 25 janvier 2026.